A l’heure de la saignée généralisée, il serait de bon ton d’expliquer que la culture est épargnée.
Nous ne pouvons pas nous réjouir d’un budget dont la hausse de 0,36% est très loin de couvrir l’inflation. Très loin de compenser les effets d’une baisse de 5 milliards pour les collectivités, pourtant cruciales pour le service public de la culture. Or, avec les 60 milliards que nous venons de faire rentrer dans les caisses en commission des finances, un tout autre budget est possible.
Il nous faut un immense plan de refinancement pour répondre à la crise de la création, en particulier dans le spectacle vivant. Nous avons eu à l’inverse un coup de rabot de 96 millions en février accentuant le plan social à bas bruit, les renoncements de programmation, les incitations à la hausse des tarifs, auxquels on assiste ces dernières années.
Il nous faut une politique globale du patrimoine, qui ne se limite pas à quelques grands chantiers en regardant de haut l’archéologie préventive et le petit patrimoine local.
Il nous faut assurer l’avenir, au lieu de laisser fermer nos écoles d’art, de précariser les intermittents et les artistes auteurs, au risque du tri social.
Enfin, surtout, il faut un budget au service d’une politique culturelle.
Un autre budget de la culture est possible !
Ma DG adressée à Mme Dati, Ministre de la Culture :