Le 29 juillet 2022, dans le cadre de la commission d’enquête populaire sur la crise de l’hôpital lancée par le groupe LFI-NUPES, je me suis rendue à l’hôpital Robert Debré pour une première visite. J’ai pu y visiter le service obstétrique et les urgences maternelles, le service de pharmacie interne, ainsi que les services administratifs et techniques. Cette visite a été l’occasion de riches échanges avec le personnel hospitalier ; certains ont pu à la faveur de leur pause passer à notre barnum devant l’hôpital pour témoigner devant notre caméra.
Nous avons pu évoquer une difficulté majeure : le recrutement. En effet, à cause de la dégradation des conditions de travail à l’hôpital et des conditions de vie à Paris de nombreux postes restent vacants. Ce manque d’effectifs entrave lourdement la continuité de soins. Cet été, de nouveaux drames sont à déplorer : des femmes en train d’accoucher n’ont pas pu être accueillies faute de personnel suffisant.
Des échanges avec des sages-femmes, infirmières et obstétriciens m’ont permis de comprendre que les “urgences” gynécologiques et obstétricales ne sont pas reconnues comme des urgences à proprement parler et n’ont donc pas les moyens et la reconnaissance professionnelle associés. Par ailleurs, les échanges avec les services techniques m’ont permis de constater les problèmes liés à l’externalisation progressive et au recours à la sous-traitance. Afin de poursuive et d’affiner cet état des lieux, je projette une seconde visite à l’hôpital Robert Debré, ainsi qu’une visite de l’hôpital privé Jean Jaurès dont le personnel est mobilisé.
Le groupe LFI organisera une conférence de presse qui restituera les constats de notre enquête populaire #AlloSégur. Cet état des lieux sur tout le territoire nous permettra d’être au plus près de la réalité et des besoins du secteur hospitalier lorsque nous le défendrons à l’occasion de l’examen du PLFSS en octobre. Les débats s’annoncent houleux et les mobilisations sociales auront besoin de tout notre soutien.