La ministre Sarah El Hai­ry lance une mis­sion sur les familles mono­pa­ren­tales. Fort bien. Mais je l’interroge : ces mères iso­lées, en quoi les aidez-vous quand vous atta­quez le RSA, l’assurance-chômage, la retraite, le code du tra­vail, les ser­vices publics ? Quand en plus vous les stigmatisez ?

La ministre est fâchée et ne veut pas répondre. Elle sait que je tra­vaille sur le sujet des mères iso­lées et sur des mesures ciblées pour com­pen­ser les inéga­li­tés. Dont cer­taines ont d’ailleurs déjà été reje­tées par le gou­ver­ne­ment. Elle vou­drait que je l’ou­blie, et que j’oublie aus­si sa poli­tique glo­bale qui fait explo­ser la précarité.

Pas de chance pour elle, mon col­lègue Louis Boyard insiste. Les mères iso­lées sont plus nom­breuses en temps par­tiel, en emplois sous-rému­né­rés, au chô­mage. Quand la poli­tique gou­ver­ne­men­tale s’attaque aux plus pré­caires, elle frappe dix fois plus vio­lem­ment les mères isolées.

Et la voi­là qui explique que mena­cer les mères iso­lées de les pri­ver de RSA c’est les « accom­pa­gner » vers l’emploi et qui vante les crèches spé­ciales pour mères chômeuses.